jeudi 8 décembre 2011

La magie de Noël passe d’abord par la télé


Si la magie de Noël est bien présente dans les rues et les vitrines de Londres, elle l’est certainement plus dans nos téléviseurs. Un peu trop même.

Depuis la mi-novembre, nous avons droit à toute la gamme de publicités des nouveaux parfums qui sont sur les comptoirs des magasins. Il y a aussi celles des ipods et iphones, sans oublier les produits électroménagers et électroniques de tous les jours.
C’est trop là, vraiment. J’en ai déjà un peu marre de voir Beyoncé nous annoncer sa nouvelle fragrance.

Par chance, les grandes chaines de magasins anglais se sont donnés la mission de nous en mettre plein la vue cette année. Ils viennent sauver Noël et sa magie commerciale.

Il y a d’abord Boots et ses girls qui ont la mission de rendre la période des Fêtes beaucoup plus facile cette année. La compagnie a misé sur l’humour et «l’ordinaire» pour nous vendre leurs paquets cadeaux. En effet, les Girls sont des femmes tout à fait normales qui pourraient être notre mère ou notre voisine. Pas de mannequins au faux cils et aux faux attributs ici. Et vous savez quoi, ça me donne plus envie de faire mes emplettes de Noël chez Boots que chez H&M et leurs mannequins aux gros vous-savez-quoi.



Ensuite, M&S s’associe avec The X Factor pour nous vendre la magie de Noël. Ici, le choix de chanson et les voix des finalistes de l’émission ajoutent un petit caractère rêveur au temps des Fêtes et surtout, aux achats qu’on y fait. Rêvez grand et vous aurez un solde de carte de crédit à la hauteur, surtout si vous faites vos achats chez M&S si vous voulez mon avis.



Finalement, une publicité qui m’a vraiment fait croire en la magie de Noël sans me la vendre est celle de la chaine de magasins John Lewis. Le concept de cette pub est tout à fait brillant. Lorsqu’on est enfant, le temps qui passe entre le 1er décembre et le matin de Noël est affreusement long. C’est ce que la publicité nous démontre. On y voit un petit garçon qui est visiblement impatient de manger tous les chocolats de son calendrier de l’Avant pour que ce soit enfin Noël. En plus d’être sublime, cette publicité télévisée a en plus une morale. Oui, John Lewis nous dit qu’à Noël, tout est dans le plaisir de donner. La générosité est souvent meilleure que tous les cadeaux que nous recevons. Je doute de la pureté et du détachement de cette morale, mais quand même, ça enlève un peu le caractère commercial de toutes les autres publicités vues jusqu’à maintenant. 


Ah la magie de Noël. 

mercredi 23 novembre 2011

En attendant Noël

Londres est une beauté brute. Jamais trop polie, elle sait quand même nous émerveiller. Ceci est encore plus vrai pendant la période des Fêtes. J’ai pu me réconcilier avec elle en l’espace d’un weekend. Tout ça, grâce à la magie de Noël qui est déjà bien présente ici.

Nous ne sommes que le 23 novembre et je peux déjà me venté d’avoir fait l’expérience de trois marchés de Noël. J’y suis allée petit pour mon initiation. En effet, le premier marché de Noël soit disant traditionnel allemand, que j’ai visité fut celui de Kingston. Si un marché de Noël se dit traditionnel parce qu’on y retrouve de la nourriture, des décorations et toutes sortes d’artisanats de Noël, et bien celui de Kingston peut mériter ce titre. La place du marché est bondée de petits kiosques de nourriture festive, comme des gâteaux, du pain, des pâtisseries et même des saucissons et grillades allemandes. On y retrouve aussi des décorations de Noël et des idées cadeaux variées. Mon kiosque préféré : les bonbons!



Le deuxième marché que j’ai visité fut celui de Southwalk. Bien plus touristique, ce marché était beaucoup plus «commercial». Oui, d’accord, c’est un marché, il y a donc un but de faire de l’argent, mais la magie de Noël – si magie de Noël il y a au mois de Novembre – était beaucoup moins présente qu’à celui de Kingston.

Ma dernière visite fut celle de Winter Wonderland. Un immense marché de Noël au cœur de Hyde Park. Là, j’ai eu affaire à du sérieux! Je dis sérieux, parce que eux, les organisateurs de ce marché, savent comment l’économie fonctionne. En fait, il s’agit beaucoup plus d’une foire que d’un marché traditionnel. Il y a en effet d’énormes manèges où l’on peut s’amuser et dépenser nos précieuses livres sterling pendant des heures et des heures. Les produits qu’on y vent n’on rien d’authentiques, puisqu’on retrouve les mêmes au marché de Southbank.
J’imagine que lorsqu’on a vu un marché de Noël, on les a tous vus.




Je crois que les marchés de Noël sont une belle expérience pour nous, petits nord-américains que nous sommes, mais en fait, si l’on veut vraiment avoir un vrai goût d’un Noël londonien, il suffit de marcher sur Oxford Street et d’admirer les vitrines des magasins ou les lumières qui éclairent la rue pour l’occasion.

Covent Garden aussi est un bel endroit à visiter dans le temps des fêtes avec son énorme sapin aux boules rouges ainsi que les vitrines de ses boutiques. Si on est chanceux on peut même avoir droit à un concert de violons dans l’une des cours intérieures.







Londres est belle et surtout en attendant Noël. 

dimanche 20 novembre 2011

En procrastinant... prise 2

Dimanche après-midi.
Le brouillard et le froid sont au rendez-vous.
Pourquoi rester chez moi?

Me voici donc dans un café de Wimbledon.
Je suis venue ici avec la bonne intention de travailler sur mes activités pour la semaine prochaine, mais fidèle à moi-même, je procrastine.

Qui est le coupable cette fois-ci?
Josh Kumra, un jeune auteur-compositeur-interprète de Swindon.
Il a récemment passé au statut d'artiste à surveiller grâce à sa collaboration à la chanson Don't Go avec le rappeur anglais Wretch 32.
Bien que la version hip hop de cette chanson ait fait un malheur au Royaume-Uni, je lui préfère de loin sa version originale et acoustique.

C'est donc celle-là que je décide de partager avec vous aujourd'hui.
À écouter en procrastinant.


mardi 15 novembre 2011

Insomnie désillusionnée


Dans ma tête de petite romantique, quand je pensais à l’Angleterre et au Royaume-Uni, je voyais les personnages des histoires de Jane Austen marcher les cheveux au vent le long de belles falaises rouges et vertes sur fond bleu océan. Dans mon imaginaire naïf, Colin Firth ouvrait la portière de mon taxi noir en disant : «Welcome to London». Dans ma réalité de rêveuse, les femmes se réunissaient toutes dans un salon de thé aux tapisseries fleuries autour de tables remplies de sablés et de petits gâteaux.

Je me demande bien ce qui nous met ces idées si romantiques et improbables en tête quant il est question des Britishs? Est-ce les films à la Bridget Jones ou Love Actually, le théâtre de Shakespeare ou encore les chansons tristement belles de Coldplay? J’opterais pour toutes ces réponses. Je parle pour moi ici, bien sûr. Personne d’autre ne serait assez fou – peut-être devrais-je plutôt dire assez folle – pour croire ce qu’il lit dans un livre de Ian McEwan ou voit dans un film où Jude Law nous charme avec son bel accent.
N’est-ce pas?

Quelque chose change tranquillement en moi. Au début de mon voyage, je n’arrivais pas encore à l’identifier, mais maintenant, j’y arrive parfaitement. Vous savez, ce petit quelque chose qui s’appelle l’illusion et qui vous garde dans un état d’émerveillement? Et bien mes illusions, elles s’effacent doucement.

Jamais je n’aurais pensé pouvoir décrire Londres ainsi un jour dans ma vie, mais aujourd’hui, plutôt ce soir, Londres m’apparaît comme étant une cité perverse où l’alcool est l'élément facilitateur de rencontres; où le hommes âgés sont en constante quête de chair jeune et ferme; où les filles jugent la beauté à la fausseté et où le neuf tombe très vite à l’ancien.

Peut-être cette description peut-elle en fait s’appliquer à n’importe quelle grande ville du Monde, mais je trouve qu’elle va parfaitement à Londres. Du moins, à sa vie nocturne où la grâce de Miss Bennet et l’orgueil masculin de Mr Darcy semblent n’avoir jamais appartenus à la culture anglaise.

Londres n’a pas du tout tardé à me montrer ses mauvais côtés.

Mais peut-être ne suis-je qu’une désillusionnée qui veut retrouver la magie des premières neiges de Montréal. 

vendredi 11 novembre 2011

Mes 6th formers

Ma mission ici est de faire découvrir la culture québécoise à des ados de 16-18 ans à travers l’apprentissage du français. Avant de quitter le Canada, j’avais ma petite idée de ce que mon rôle impliquerait. Maintenant que je connais le niveau de français et la personnalité de chacun de mes élèves, je me rends compte que mon rôle ici n’est pas seulement de leur faire la conversation en français, mais bien de leur prouver qu’apprendre une deuxième langue peut être chose absolument amusante.

J’ai eu énormément de plaisir à préparer mes activités dimanche dernier. Et oui, je travaille les weekends. Et oui, j’y mets beaucoup d’efforts. C’est juste que j’ai vraiment envie d’améliorer le niveau de français oral de mes élèves afin qu’ils soient prêts à passer leurs A et AS Levels en juin. En fait, c’est exactement pour ça que je travaille à Cheam High School.

Donc, dimanche dernier, j’ai préparé mes activités en fonction de la culture québécoise. Pour les Années 12, j’allais faire une discussion sur les responsabilités des adolescents en m’appuyant sur un texte provenant d’un quotidien québécois. Les Années 13, eux, auraient droit à une chanson du groupe de musique Karkwa ayant pour thème la pauvreté. Super, mes activités étaient bien prêtes! 

J’ai toujours hâte de voir comment mes élèves vont accueillir mes activités. Cette semaine, ils ont été beaucoup plus actifs que toutes les semaines auparavant. Les Années 12 avaient beaucoup de choses à dire sur le texte qu’ils ont lu et les Années 13 ont adoré la chanson. Ils ont même comparé la musique de Karkwa à celle de Coldplay. Là, mon travail était récompensé.

On dit souvent que les adolescents sont paresseux et irrespectueux en classe. Et bien cette semaine, les 6th Form de Cheam High School m’ont prouvé le contraire! À la fin de la journée, on se souvient des efforts qu’ils font, du désir de s’améliorer qu’ils ont et de leur immense curiosité envers le Monde. Et les élèves démotivés? On a qu’à leur donner la confiance en soi qu’ils ont besoin en soulignant les bons points qu’ils font.

Être une assistante de langue française, ce n’est pas seulement d’aider les adolescents à passer leurs examens oraux à la fin de l’année, mais c’est aussi de leur donner le désir de voyager à travers l'apprentissage d'une nouvelle langue. 


dimanche 6 novembre 2011

C'est long... faisons du People Watching.


Chaque fois que j’utilise le service Underground pour me rendre en ville, je suis toujours étonnée par la lenteur des trains. Il n’est pas rare que votre temps de voyagement se voie augmenter considérablement à cause de nombreux feux rouges, de pannes ou encore de freins d’urgence actionnés. Il serait très facile d’être négatif face à ce manquement de la part d’un service que l’on paie beaucoup trop cher, mais oubliant ce dernier détail, les pannes du Underground sont des moments parfaits pour le People Watching.

Qui n’aime pas observer discrètement son voisin d’en face dans le métro?
Les wagons de métro sont des lieux où la promiscuité est de mise dans les heures de pointes et où il est impossible de bouger le petit orteil, mais lorsqu’on est une assistante de langue étrangère, on n’a pas un horaire conventionnel. Il est donc possible de voyager à des heures moins achalandées. Il est ainsi beaucoup plus facile de remarquer les faits et gestes des voyageurs.

À toutes les fois où j’ai pris le métro jusqu’à maintenant, ma voisine d’en face appliquait méticuleusement  son maquillage.
Avez-vous déjà observé une femme en train de se maquiller?
Il s’agit là d’un exercice de précision énorme. Il ne faut pas qu’un trait soit plus large ou plus long que l’autre. Il ne faut pas non plus qu’un côté du visage soit plus foncé. Bref, je ne comprends vraiment pas comment elles arrivent à se livrer à cet exercice dans le métro.
Ah oui, c’est vrai, j’oubliais la lenteur du métro de Londres!

Le métro peut aussi être un endroit propice pour des situations stressantes et dramatiques. En effet, en me rendant à Camden Market la semaine dernière, j’ai assisté à la «presque mort» d’un passager. L’homme âgé d’une soixantaine d’années est tombé sans connaissance sur son siège. Il ne respirait plus et la couleur de son visage était grisâtre. Tout le monde s’est affolé bien sûr, mais ce qui a été le plus bouleversant dans tout ça, a été de voir l’expression d’immense impuissance sur le visage de sa femme. Peu de temps après qu’elle ait actionné le frein d’urgence, son mari est revenu à la vie en n’ayant absolument pas conscience de ce qui venait d’arriver. Ils sont sortis du train et nous sommes repartis peu de temps après.

Alors, pour passer le temps, qui est long, dans le métro, rien de mieux qu’une bonne séance de People Watching ou encore un bon livre et son ipod peuvent très bien faire l’affaire. Il faut surtout s’armer de patience pour voyager jusque dans le centre avec l’Underground. 

mardi 1 novembre 2011

D'une beauté absolue


Même si mon récent voyage en Écosse a étrangement réveillée la petite flamme nationaliste québécoise qu’il y avait en moi, je ne vais pas vous ennuyer avec un texte patriotique, mais je vais plutôt vous raconter mon bref séjour dans les Highlands en essayant tant que possible de vous illustrer la beauté absolue des paysages que j’ai eu la chance de voir ainsi que la gentillesse et l’authenticité des Écossais.

Après m’être fait dormie dessus par mon voisin dans le bus – trajet qui a duré neuf heures, je tiens à le préciser – je suis enfin arrivée à Edimbourg. Ma première étape fut donc de trouver mon auberge de jeunesse. Misère!

Je me revois marchant avec mon gros sac à dos sur mes épaules ainsi que mon plus petit devant moi, perdue en plein Edimbourg alors que le jour était déjà tombé. N’essayez surtout pas de demander votre chemin à un passant en plein cœur de la vielle ville un dimanche soir. Vous n’y trouverez que des touristes qui seront probablement aussi perdus que vous.

Par chance, je suis tombée sur une dame de la place! Elle m’a expliqué que la rue que je cherchais se trouvait en fait au niveau inférieur du pont. «Ah, alors les rues ont plusieurs niveaux!» Il n’aurait pas pu me dire ça le monsieur au comptoir d’information de la gare de bus quand je lui ai demandé des indications?

Par chance, son hospitalité écossaise à lui n’avait rien à voir avec celle des autres personnes que j’ai rencontrées. Effectivement, en trouvant enfin ma rue, je n’ai pas pris de chance et j’ai tout de suite demandé mon chemin pour mon auberge à un groupe de passant. Ils m’ont gentiment invité à les suivre, parce qu’ils passaient devant l’endroit que je cherchais. En marchant, l’une de filles du groupe m’a proposé d’aller les rejoindre à leur auberge plus tard pour manger. Invitation que j’ai acceptée volontiers. Mais d’abord, il me fallait une bonne douche.

Arrivée à Budget Backpackers, je suis entrée dans ma chambre après être passée par la réception. J’allais dormir en compagnie de cinq autres personnes. On espère toujours qu’il n’y en aura pas un qui ronflera toute la nuit. Les joies des voyages à faibles coûts.

En ouvrant la porte de la chambre, je suis tombée face à face avec un Américain d’une cinquantaine d’années ignorant complètement l’existence des T-shirts ou chandails. «Ça va aller Alexe, t’as qu’à prendre tes trucs, aller à la douche et partir rejoindre les autres. Un, deux, trois, go!» Mais non, on ne s’en sort pas aussi facilement quand on est un appât à gens indésirables. Je vous épargne la conversation oh combien palpitante que ses pectoraux et moi avons eu.

Après avoir finalement pu m’échapper du dortoir et avoir pris ma tant désirée douche, j’ai rejoins ma nouvelle copine. Nous avons fait un saut au Sainsbury’s d’à côté et sommes revenues à son auberge pour cuisiner. Au moment de payer ma part, elle a refusé mon argent prétextant croire au karma. Morale de cette histoire, toujours demander son chemin.

Le lendemain matin, je me suis rendue au bureau de Haggis Adventures pour commencer mon voyage de trois jours dans les Highlands (Skye High). J’ai été des plus surprises par la qualité de ce voyage organisé et par la sociabilité et le savoir du guide. Mais attention, je ne recommande pas cette compagnie pour les gens de plus de trente ans. Ils se sentiraient très âgés et très à part. Il faut aussi être préparé à un type d'humour des plus vulgaires. 

Voyageant seule, j’ai eu l’occasion de me faire de nouveaux amis. Je dois avouer que je ne sais plus où donner de la tête maintenant. C’est difficile d’avoir une vie sociale si occupée. C’est en fait l’un des mandats de Haggis Adventures, faire de nouvelles rencontres en découvrant l’un des plus beaux endroits du monde : l’Écosse.

En trois jours, j’ai vu les plus beaux paysages sur Terre. Je suis tombée en amour avec l’Écosse et sa culture. Étrangement, je m’y suis tout de suite sentie chez moi. D’accord, je me sens chez moi à peu près partout, c’est vrai, mais là, c’était différent. Il y avait quelque chose dans l’air qui me rappelait beaucoup le Québec. 

Peut-être était-ce les paysages de l’Île de Skye qui s’apparentaient étrangement à ceux des Îles de la madeleine.











C’est le fort sentiment d’appartenance à la patrie qui m’a aussi rappelé le Québec que j’ai appris dans mes cours d’histoire au secondaire.

Marcher sur les champs de bataille de Culloden, où des milliers et des milliers d’Écossais sont morts pour préserver leur identité fut très émouvant et inspirant. Voir toutes ces pierres avec le nom des familles ayant péries pendant cette guerre m’a fait prendre conscience qu’une culture définit l’Être d’un homme.


Finalement, je suis revenue à Londres avec de beaux souvenirs pleins la tête ainsi que deux ou trois amies de plus à mon cercle britannique. Mais le plus important, c’est que je suis revenue, l’esprit gonflé de rêves et ceci, grâce à des paysages comme ceux-ci…



N’avez-vous jamais rien vu d’aussi beau?  





vendredi 21 octobre 2011

Kingston, ma joie.


Kingston n’est peut-être pas la partie la plus courue de Londres, mais elle en vaut certainement le détour.


Facile d’accès à partir des stations de métro de Wimbledon et de Richmond, le centre-ville de Kingston n’est qu’à quelques minutes en bus.

La vile possède plusieurs musées et galeries d'art pour les intéressés, mais parlons plus du shopping, parce qu'en fait, c'est toujours ce qui nous intéresse dans une ville. D'accord, messieurs vous attendrez votre douce au stade de Wimbledon! 

Mesdames, faites place au Bentall Centre

Il est certain qu'on ne peut comparer ce centre commercial au grand Harrods ou à Oxford street, mais si vous désirez faire du lèche vitrine ou même acheter chez les incontournables Zara, H&M ou Clarks, vous aurez un peu plus d'espace pour circuler que dans le centre-ville de Londres. De plus, Kingston a un petit je ne sais quoi avec sa Market Place et sa rivière. 

                           

Plusieurs boutiques longent aussi les rues de Market Place et de Church Street.
Mon coup de coeur: Scribbler (12, Church Street)! 
Cette petite boutique de cartes d'anniversaires et de cadeaux est tout à fait merveilleuse. Sympathiques, drôles et jolies, les cartes que l'ont retrouve chez Scribbler sont toutes plus originales les unes que les autres. Vous y trouverez la game complète des célèbres Keep Calm ainsi que des cartes humoristiques et uniques. Parfait pour dire Joyeux Anniversaire à l'anglaise!


Pour la pause ravitaillement, je vous suggère un Pasty chez Greggs (28, Market Place) ou au Cornwall Pasty Shop (35, Market Place) pour un prix un peu plus élevé, mais pour de la nourriture de meilleure qualité. Vous pourrez ensuite vous diriger vers la rivière pour manger tranquillement en regardant les canards qui regarderont votre repas. Ils savent ce qu'ils veulent ceux-là, croyez-moi! 


Kingston a de quoi plaire à tous ceux qui désirent passer une journée tranquille et loin du centre bruyant de Londres.




vendredi 14 octobre 2011

En procrastinant…


On ne peut oublier d’où l’on vient ou qui nous sommes.
Fidèle à mes habitudes d'étudiantes, me voilà en profonde procrastination en ce vendredi matin, jour de congé pour moi. Je devrais pourtant travailler et préparer mes activités pour la semaine prochaine. Ce serait beaucoup trop simple d’avoir terminé toute ma planification aujourd’hui et d’avoir le weekend de libre. Pourquoi faire aujourd’hui ce que nous pouvons remettre à demain?

En attendant de trouver l’inspiration nécessaire pour m’attaquer aux activités de vocabulaire et d’accords du verbe, j’écoute et regarde quelques vidéos sur YouTube. Quelle mauvaise invention est-ce pour nous étudiants et enseignants! Vraiment!

Je pourrais très bien résister à la tentation de regarder des vidéos, mais je suis complètement hypnotisée par la voix et la musique de Birdy. Cette jeune anglaise de 15 ans a un pouvoir de séduction énorme sur l’âme qui l’écoute.

À l’âge de 12 ans, Birdy a remporté la compétition Open Mic UK avec son interprétation de la chanson Skinny Love de Bon Iver. Ayant grandi dans un milieu de musiciens et d’acteurs (son grand oncle est l’acteur Sir Dirk Bogarde) Birdy a appris à jouer le piano à 6 ans et commencé à écrire sa propre musique à l’âge de 7 ans.

Sa voix mélancolique et emplie d'une vulnérabilité pure vous ramène à cette époque d’innocence qui vous protégeait de la réalité et de la vie. Accompagnée de son piano, Birdy chante à nos oreilles un nouveau souffle, un nouvel espoir musical. Elle incarne la promesse d’une jeunesse éternelle.


jeudi 13 octobre 2011

De la CCTV à la Télé-Réalité


Bien que je sois à 30 minutes de Londres, je passe quand même toutes mes soirées en pyjama à regarder la télévision anglaise avec ma colocataire. Ce n’est pas que je sois pantouflarde, d’accord oui peut-être un peu, mais c’est juste que la télé anglaise est si captivante! Je vais tenter ici de convaincre le plus sceptique d’entre vous.

Il règne ici un culte énorme à la télé-réalité. Effectivement, il existe une multitude d’émissions télévisées de ce genre. Avec cet engouement pour la réalité à la télévision anglaise, je ne peux m’empêcher de faire un lien avec mon précédant message et la prédominance des caméras de surveillance de CCTV. En effet, les Londoniens vivent en permanence dans une télé-réalité. Il est donc normal, selon moi, que leurs programmes télévisés en soient composés.

C’est ma colocataire qui m’a introduit à la télé-réalité anglaise. Mon initiation a d’abord commencé avec un classique : The X-Factor (présenté à ITV2). Rien de moins, quand même! Bien que je n’aie jamais regardé un seul épisode de cette émission avant de mettre les pieds en sol anglais, je connaissais déjà son concept : Seize participants répartis dans différentes catégories (The Boys, The Girls, The Groups et The Over 25’s) chantent et se battent pour la première place et pour mériter le titre du prochain X-Factor. On peut peut-être l’apparenter à toute la série des Idols à la différence près que ce n’est pas le public qui a le dernier mot. Bien sûr, le public doit voter pour son concurrent favori, mais les juges doivent choisir lequel des deux participants ayant reçu le moins de votes partira. The X-Factor a un petit quelque chose de plus que les Idols : du talent pur, comme la jeune Janet Devlin qui n’a seulement que 16 ans, mais qui vient de se tailler une place dans le monde de la musique grâce à l’émission. Il est impossible de ne pas avoir un candidat préféré. Émotions assurées à chaque soir d’élimination.


Parlant d’émotions, ma soif de Drama a été étanchée avec Made In Chelsea (présenté à e4). Ce reality soap prend forme dans le quartier huppé de Londres: Chelsea. Chaque épisode, à ce que j’ai compris, met en scène différents personnages/personnes (je ne sais même pas comment les appeler) dans des scènes de leur quotidien. On les voit donc «dramatiser» chez le coiffeur, dans un café, dans un club, dans une boutique, dans une soirée mondaine et même en jouant au ping-pong. Chaque épisode commence avec une citation d’un des personnages. Lors du premier épisode, en mai 2011, la citation d’ouverture mettait déjà en contexte l’action de la série réalité :

You may have heard rumours that Chelsea is an exclusive world of royals, aristocrats and playboys. Where the gossip is as startling as the prices. Well it's all true, and I'd know. I'm Caggie Dunlop and this is my world. You might say that we've got it all, but having whatever you want can make choosing that much more tricky. In Chelsea the truth is more fabulous than fiction. This is our life.
- Caggie

Dans la même lignée, mais Oh combien plus captivant que Made In Chelsea, il y a mon coup de cœur, mon plaisir coupable : The Only Way Is Essex (présenté à ITV2). Il y a plus de faux seins, de faux bronzages, de fausses rallonges de cheveux et de faux cils dans cette série réalité que vous n’en verrez dans toute votre vie!

Le concept de cette émission est de mettre en scène des gens réels dans de fausses situations sans texte écrit, mais structuré. On a donc le droit d’assister à des ruptures salées, des trahisons amoureuses et amicales, des disputes de filles, des scandales et des potins, beaucoup de potins. C’est tout à fait génial! Je ne dois pas être la seule à penser ainsi, parce que l’émission a remporté un prix de la BAFTA (British Academy of Film and Television Arts) cette année.
Pas mal n’est-ce pas !

On n’expose pas tout ce faux sans créer de controverse bien sûr. Depuis sa parution en octobre 2010, la série a soulevé tout un émoi, entre autre chez les citoyens de Essex. Ils lui reprochaient de montrer une fausse perception de la vie des gens de la région. Mais n’est-ce pas le but de l’émission? Faux ou pas, The Only Way Is Essex est un vrai bonbon pour l’esprit.

Alors, est-ce qu’il est possible de faire un lien entre l’abondance de télé-réalité en Angleterre et la constante surveillance qui y règne? Il est certain que cette dernière est un aspect énorme de la culture anglaise, surtout londonienne, mais peut-être n’y a-t-il là aucun lien à faire avec leur culte de la télé-réalité. Après tout, il ne s’agit qu’un divertissement comme les autres n’est-ce pas?


mardi 11 octobre 2011

Une pinte, deux pintes, trois pintes et quelques observations.


Quelle image fausse avons-nous des Anglais froids et distants. Vraiment!
Je suis ici depuis deux semaines et j’ai l’impression de déjà avoir créé des liens et de m’être approprié mes repères. Et tout ça, grâce aux gens merveilleux du département Modern Foreign Languages de la Cheam High School.

Attention par contre, hospitalité anglaise est très certainement synonyme de soirée dans un pub. Je dis attention parce qu’il y a beaucoup de pintes qui circulent à votre table en une soirée. Beaucoup!

Je ne peux par contre m’empêcher de me demander si toute cette bière n’est pas consommée pour faciliter les échanges entre les gens. Oui, bien sûr, l’alcool a toujours été consommé dans un but social. On en prend pour s’amuser entre amis, pour se dégourdir un peu, mais aussi, pour faire de nouvelles rencontres. Bref, on boit pour sortir de sa coquille.

Après une sortie dans un pub, vendredi dernier, j’ai pu constater que tous les dires au sujet de l’habillement des jeunes anglaises sont assez fondés. Il semble que plus il fait froid, le moins de vêtements elles portent. C’est comme ça partout me direz-vous. Je vous le concède, mais j’ai l’impression qu’en Angleterre, il y a une certaine attitude qui vient avec. Une attitude violente.

En effet, après seulement une soirée dans un pub anglais, j’ai eu droit à toute une bagarre entre deux filles en mini robes. Il ne s’agissait pas de simples claques, mais plutôt de coup de pied et de tirage de cheveux. Cette situation peu commune pour une petite canadienne française l’est apparemment pour une petite anglaise.

J’en viens à me demander si toute cette violence, si tout ce désir de plaire et d’impressionner en montrant qu’on est la plus forte ne vient pas de l'envie de s'évader de cette obligation continuelle de bien agir.

Personne n’ignore la constante présence des caméras de sécurité et des équipes de la CCTV. Elles sont partout ici. Les Londoniens sont constamment protégés et surveillés par ces caméras. Elles permettent d’éclaircir certains événements et crimes. Elles permettent aussi d’en prévenir. Mais qui dit surveillance dit obligation de se tenir à carreau. Il faut se fondre dans la masse, sinon Ils, les yeux de CCTV, le verront.

Je ne peux m’empêcher de penser qu’il règne une paranoïa perpétuelle à Londres. À l’école, par exemple, on verrouille les portes et les barrières. On empêche ainsi les élèves de sortir de l’enceinte de l’école et on empêche, le monde extérieur d’y entrer. C’est la façon de les protéger, eux et l’établissement. 

Je crois, après deux semaines passées aux pays de sa Majesté, que les Anglais et surtout les Anglaises, se cachent derrière leur pinte et leur verre de bière. Peut-être qu’ainsi, ils peuvent enfin vivre un peu et oublier les caméras. 

jeudi 6 octobre 2011

Il pleut, il fait froid et c’est gris ou Nostalgie d’un jeudi soir.


Eh oui, je crois que je suis en Angleterre maintenant. Le temps la semaine dernière n’avait rien des pluies imprévisibles que l’ont associes généralement à Londres. Le soleil nous a gratifié de sa plus belle présence. Il faut dire que c’est un peu difficile maintenant de s’habituer à la froideur des jours d’automne.

L’automne me ramène toujours au temps où l’on porte les nouveaux habits, le nouveau cartable, le nouveau sac d’école que l’on a acheté pour la rentrée. L’automne me ramène toujours à ce moment si précieux qu’est une rentrée scolaire. Quoi, vous ne trouvez pas ça magique vous l’odeur des nouveaux cahiers scolaires, celle des crayons fraîchement taillés et quoi dire du moment où l’on appose la première date en haut, à gauche dans notre cahier de notes? D’accord, je vous le concède, la magie et l’excitation de la rentrée scolaire ne dure pas toute l’année. Non, loin de là!

N’empêche que cette année, lorsque tous mes amis, tous mes collègues du baccalauréat sont entrés en classe sans moi, ça m’a fait un gros pincement au cœur. J’ai soudain réalisé que je ne vivrai plus jamais de rentrées scolaires avec eux, plus jamais de fous rire incontrôlables dans les cours les plus ennuyants, plus jamais de travaux d’équipe faits en pyjama avec ma coloc la veille de la date de remise.

Il y aura maintenant beaucoup de plus jamais certes, mais ils y aura certainement beaucoup de j’aurais aimé que tu sois là et de je pensais à toi à ce moment. Si aimer quelqu’un, c’est penser à lui ou à elle à chaque instant important de notre vie, alors je vous aime.

Je réalise aujourd’hui mon rêve. L’attente et les épreuves pour y arriver ont été difficiles, voir même douloureuses pour certaines, mais jamais, jamais je n’ai eu à les vivre seule. Vous êtes restés là.
Toujours à côté de moi.

Et je peux vous dire, qu’aujourd’hui, Hier ne me déchire plus l’Avenir. 

lundi 3 octobre 2011

Premières impressions


Première semaine achevée.
Le temps a filé sans que je m’en aperçoive. Je redoute un peu qu’il ne me vole les prochains mois qui viennent. Je me réveillerai probablement un jour en me disant : «Quoi, c’est déjà la fin?».
Argh! C’est bien moi ça. Toujours penser à des choses qui ne sont pas du tout sur le point d’arriver.

Je me rappelle le moment où je suis arrivée à Cheam et que je suis montée dans mon appartement. Je me suis assise sur mon lit en mangeant mon sandwich au jambon. Bof, sandwich, ce n’était en fait que deux minces tranches de pain - je dois faire une pause ici : Pourquoi faire un pain tranché avec d’aussi minces tranches? Vraiment? – oui, donc deux minces tranches de pain tartinées de mayonnaise et renfermant deux minces tranches de jambons. (Notez bien la redondance du mot mince.) Le tout acheté au convenience store au coin de ma rue. Bref, je me souviens avoir pris une bouchée de ce sandwich et réprimé une forte envie d’éclater en sanglots. Était-ce la peur, l’épuisement? Probablement les deux agrémentés d’une forte impression d’être maintenant seule au monde.
Seule dans mon monde.

Ça n’a pas duré longtemps. Une bonne nuit de quatorze heures de sommeil m’a remise sur pieds. Oui, oui, quatorze heures. J’aimerais bien vous voir faire le même trajet que celui que j’ai dû faire pour me rendre ici. On ne reviendra pas sur le sujet. On se comprend?

Bref, j’ai eu le temps de faire plus ample connaissance avec Kate, mon enseignante mentor.  Qu’est-ce que je ferais sans elle, honnêtement? Elle m’a laissé la chance d’observer une leçon avec les Year 11 vendredi matin. Ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. L’enseignante n’a jamais recours à l’anglais. C’est génial! Mais cela veut dire qu’il faut que je fasse la même chose pendant mes heures de tutorat. Pas si facile. Au bout d’un moment, on vient à court de synonymes, mais on trouve toujours le moyen de se faire comprendre.

Les profs de mon département veillent tous très bien à ce que je m’imprègne et m’intègre à la culture anglaise. Un peu trop peut-être. Pensons à un certain Oktoberfest à Londres samedi. Il y a plusieurs choses que je passerai sous silence ici, mais je peux vous dire que j’ai fait le saut en regardant les photos dans ma caméra le lendemain. C’est tout ce que je m’autorise à vous révéler. Pour employer les mots de mes collègues de travail : Not bad for your first week in London!
Ah bon! Je ne suis pas si convaincue, moi.

Voyez-vous, ici, on n’accepte pas un non pour réponse lorsqu’on vous offre un verre. Vous n’avez comme pas le choix de l’accepter. Et si votre verre est vide, vous le retrouverez toujours plein, parce qu’une âme charitable l’aura rempli avec le contenu du sien (substances non identifiées inclues). Bref, vous ne pouvez vous en sortir indemne. J’ai appris ma leçon à la dure, moi, mais maintenant, je sais comment ça fonctionne.
Petit conseil d’ami : N’allez jamais au Oktoberfest sans être accompagné de votre conscience.
Voilà.

Je crois que je vais bien me plaire à Cheam. Ce n’est pas du tout loin de la ville, Londres, et j’ai tout ce dont j’ai besoin ici. J’ai même trouvé mon Coffee shop où je risque de passer tous mes dimanches de pluie. D’accord, peut-être pas tous, mais quelques uns. Ceux où je ne serai pas partie à l’aventure.

Je sais qu’il est peut-être trop tôt pour affirmer cela, mais je me sens vraiment chez moi ici.  

jeudi 29 septembre 2011

Un étrange sentiment de déjà vu... malgré tout.


Un vol de nuit n’est certainement pas l’idéal pour votre beauty sleep, mais ce l’est pour votre arrivée au pays d’accueil. Je suis partie de P-E Trudeau à 21h45 lundi, le 26 septembre et suis arrivée à Heathrow le 27 septembre à 9h15 heure locale, donc 4h15 pour nous Québécois. Mon voyage ne s’arrêtait pas là. Oh non!

Traverser les douanes fut long, mais rapide à la fois. C’est l’attente dans la queue qui a été décourageante, mais préciser la raison de notre venue au pays de sa Majesté a été très rapide. J’ai même eu la chance de sympathiser un peu avec la douanière, parce que son mari a été à l’école où j’allais travailler, Cheam High School. Oh wow, this is amazing! Ayons l’air intéressé n’est-ce pas?

Une fois les douanes passées, Stéphanie, Valérie et moi, parce que nous étions trois assistantes québécoises sur le même vol, avons filé pour récupérer nos bagages. Je dis bien NOS, parce que j’avais une valise énorme et affreusement lourde ainsi qu’un sac style sport incroyablement lourd lui aussi. Et j’en oubliais presque mon sac à dos que j’avais emmené avec moi dans l’avion. Ces merveilleux bagages qui renfermaient ma vie m’auront causé de merveilleuses difficultés pour le reste de ma journée que je ne m’étais jamais imaginée aussi longue. Attendez la suite.

Une fois notre vie entre les mains, ou nos bagages si vous préférez, nous nous somme rendues vers la porte des arrivées. Là, une pause nourriture s’imposait. Mais avant, demandons notre chemin! Un charmant monsieur nous a indiqué comment prendre le transport nécessaire pour nous rendre chacune à notre destination. Pour moi, facile, me suis-je dit jusqu'à ce que j'obtienne cette réponse : Exit that door, take the train, then first stop to Heathrow Central. There, follow the signs for the Bus Central. Take the bus X26.
Euh, ok.
Sentez-vous la confiance en moi s’évaporez à cet instant? Moi, je l’ai sentie en tabarouette!

Après avoir dévoré le pas-si-bon-que-ça muffin qui nous avait été donné dans l’avion et mes fruits acheté chez Mark & Spencer à l’aéroport (ne jamais rien acheté là, plus jamais!), je me sentais d’attaque pour la quête que j’avais devant moi. C’est-à-dire, celle d’arriver à Cheam (qui est prononcé Tcheem).

Me rendre à la station d’autobus n’a pas été si difficile si ce ne fût que le transport des mes bagages. Maudine qu’ils étaient lourds!

J’ai finalement pris le bus X26 pour aller à Cheam. Un gentil jeune homme m’a demandé si j’avais besoin d’aide pour monter mes bagages dans le bus. Franchement, si je m’étais rendue là, toute seule, je n’en avais pas besoin! Mais pour monter son ego un peu (il était avec sa copine, ça l’aurait impressionnée), j’ai accepté son offre et thank you so, so much! Le chauffeur m’a indiqué quel arrêt je devrais surveiller sur le panneau indicateur. Fantastique! Le bus indique les arrêts, comme à Montréal. J’ai laissé mes bagages à l’avant et me suis trouvé une place un peu plus vers l’arrière. Erreur! Ma valise roulait partout. Ah la honte! Je suis donc restée debout pendant tout le trajet qui s’est avéré être à peu près une heure. J’en avais vraiment marre. J’avais hâte en (l’envie d’introduire un de nos précieux mots d’église me démange, mais je me retiens) titi d’arriver. Je crois que j’ai demandé trois fois au chauffeur dans combien d’arrêts serait Cheam Village.

Next stop : Cheam Village. Oh mon Dieu, enfin! J’ai donc descendu mes bagages de l’autobus et ai marché vers une cabine téléphonique. J’ai contacté Sarah, l’assistante de Kate - mon mentor pour les huit prochains mois - qui est venue me chercher tout de suite. Elle m’a emmené à l’école où j’ai rencontré presque tout le monde du département Modern Languages. Pour tout vous dire, je n’avais vraiment pas envie de rencontrer qui que ce soit. Je voulais juste vraiment, vraiment, prendre une douche.

Cette douche, je l’ai prise une fois que les clés de mon appartement m’ont été remises. Quelle surprise! J’habite directement à l’école. L’appartement est attaché à l’école. Pour me rendre au département des langues, je dois traverser les tables de ping-pong et voilà. Je suis rendue. Ça sera pratique, mais c’est tout de même étrange.

Ce matin, j’ai eu droit à une alarme à feu déclenchée par un petit cr*** (encore une fois, je me retiens). Une chance que j’étais habillée. Parlant de ça. J’ai réalisé qu’une des fenêtres de ma chambre donne en plein sur celle d’une classe. N’oublions jamais de fermer le rideau avant de se changer d’accord!

J’ai une coloc, Lisa. Une chance! Ça me fait de la compagnie et de la bonne à part de ça. Elle est Irlandaise et magnifique, vraiment. Je l’adore déjà. Elle a une voiture. J’espère qu’elle pourra me faire visiter un peu les environs.

Aujourd’hui, j’ai fait ma première épicerie anglaise. Sarah m’a emmené chez Tesco avec sa voiture. C’est comme un gros WalMart, mais en plus sympathique et en plus anglais. Hi hi. Devinez ce que j’ai mangé ce soir… et oui, des pâtes. Ne jamais oublier qui nous sommes.

Malgré que toute cette expérience soit différente de tout ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant, elle me rappelle tout de même mon arrivée en résidence à Montréal. Me revoici dans une nouvelle ville, dans un nouvel endroit pour vivre où je ne connais personne. C’est comme si je suis de nouveau à la case départ. Tout est à recommencer, encore. J’imagine qu’il faut que je m’y habitue. J’ai tendance à vouloir partir et tout refaire. Et le pire, c’est que je suis douée pour ça.


Je vous en reparle dans un mois. On verra si je suis toujours si douée! 




vendredi 15 juillet 2011

Ma destination finale

J'ai enfin eu mon contrat d'une école Anglaise.
M'étant fait à l'idée de travailler pendant 8 mois dans la campagne anglaise, j'ai été des plus heureuse de savoir que ma destination avait été changée. Ce n'est pas que je redoutais les grands espaces verts à perte de vue, mais c'est un peu cela. Je suis une fille de la ville. Il ne faut pas se le cacher. J'avais donc un peu peur lorsqu'on m'a annoncé que j'irais travailler dans le Wiltshire.
Quelques semaines plus tard, j'ai reçu une lettre d'offre d'une école de Cheam. Ne sachant pas du tout où se trouvait cette ville, j'ai fait une petite recherche sur notre Google adoré.
Quelle belle surprise! Cheam est en fait en banlieue de Londres.
De plus, l'école semble très prête à me recevoir. Un appartement a été réservé pour moi et quelqu'un sera là pour moi quand j'arriverai.

À quand le départ?... Le 26 septembre à 21h45 de Montréal.

J'ai tellement hâte de partir.

jeudi 31 mars 2011

J'y vais!

Elle est arrivée!

Enfin.

Ils nous avaient dit que les réponses nous seraient acheminées dans la semaine du 21 mars. La mienne ne l'était pas encore. Chaque jour, j'allais vérifier la boîte aux lettres. Chaque jour, une once de découragement de plus me tombait dessus. Je la voulais tellement cette expérience, cette occasion de tout laisser derrière moi et de recommencer à neuf.

Vers la fin de la semaine, j'avais officiellement perdu espoir. Mais, ce n'était pas grave. J'avais pris la décision de terminer ma deuxième année en enseignement du français langue seconde et de commencer un nouveau programme dès septembre. Je doutais que l'enseignement était le domaine professionnel idéal pour moi. Mon esprit créatif était passé de très exprimé à très refoulé ces deux dernières années. J'avais besoin de le laisser aller, de le libérer, pour m'épanouir pleinement et mon domaine d'études ne me permettait pas de combler ce besoin.

Quand la lettre est arrivée, j'étais au travail. Ma colocataire m'a envoyé un SMS: «TA LETTRE EST ARRIVÉE». J'avais très hâte que la journée se termine pour savoir enfin ce que la vie avait en réserve pour moi.

Arrivée à mon appartement, j'ai filé tout droit vers la table de la cuisine où j'avais aperçu une grosse enveloppe brune. J'ai déchiré le papier en moins de deux et mon coeur a bondit à la vue de ces mots: «...votre candidature a été retenue».
Oh mon Dieu!!!!

Et bien, la vie m'offrait enfin la chance de m'épanouir. 
Elle m'offrait enfin la chance de trouver qui j'étais.

La chance de trouver qui je suis.