mardi 15 novembre 2011

Insomnie désillusionnée


Dans ma tête de petite romantique, quand je pensais à l’Angleterre et au Royaume-Uni, je voyais les personnages des histoires de Jane Austen marcher les cheveux au vent le long de belles falaises rouges et vertes sur fond bleu océan. Dans mon imaginaire naïf, Colin Firth ouvrait la portière de mon taxi noir en disant : «Welcome to London». Dans ma réalité de rêveuse, les femmes se réunissaient toutes dans un salon de thé aux tapisseries fleuries autour de tables remplies de sablés et de petits gâteaux.

Je me demande bien ce qui nous met ces idées si romantiques et improbables en tête quant il est question des Britishs? Est-ce les films à la Bridget Jones ou Love Actually, le théâtre de Shakespeare ou encore les chansons tristement belles de Coldplay? J’opterais pour toutes ces réponses. Je parle pour moi ici, bien sûr. Personne d’autre ne serait assez fou – peut-être devrais-je plutôt dire assez folle – pour croire ce qu’il lit dans un livre de Ian McEwan ou voit dans un film où Jude Law nous charme avec son bel accent.
N’est-ce pas?

Quelque chose change tranquillement en moi. Au début de mon voyage, je n’arrivais pas encore à l’identifier, mais maintenant, j’y arrive parfaitement. Vous savez, ce petit quelque chose qui s’appelle l’illusion et qui vous garde dans un état d’émerveillement? Et bien mes illusions, elles s’effacent doucement.

Jamais je n’aurais pensé pouvoir décrire Londres ainsi un jour dans ma vie, mais aujourd’hui, plutôt ce soir, Londres m’apparaît comme étant une cité perverse où l’alcool est l'élément facilitateur de rencontres; où le hommes âgés sont en constante quête de chair jeune et ferme; où les filles jugent la beauté à la fausseté et où le neuf tombe très vite à l’ancien.

Peut-être cette description peut-elle en fait s’appliquer à n’importe quelle grande ville du Monde, mais je trouve qu’elle va parfaitement à Londres. Du moins, à sa vie nocturne où la grâce de Miss Bennet et l’orgueil masculin de Mr Darcy semblent n’avoir jamais appartenus à la culture anglaise.

Londres n’a pas du tout tardé à me montrer ses mauvais côtés.

Mais peut-être ne suis-je qu’une désillusionnée qui veut retrouver la magie des premières neiges de Montréal. 

2 commentaires:

  1. Ouille! C'est la déprime de novembre qui s'installe, on dirait! Je ne connaissais rien du Pays de Galles en arrivant, ça m'épargne peut-être la désillusion?
    Seul truc: il y a moins de moutons dans ma petite ville que ce que je croyais.
    Ne lâche pas Alexe! Il neigera peut-être ici aussi!
    Stéphanie

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  2. Dans les librairies en ce moment, il y a un livre sur Londres, la villes des péchés (je ne me souviens pas du titre exact), et en quatrième de couverture, il est écrit: "If Paris is the city of love, London is probably the city of sin". Cette phrase m'a l'air fort vraie!
    Florent

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