jeudi 29 septembre 2011

Un étrange sentiment de déjà vu... malgré tout.


Un vol de nuit n’est certainement pas l’idéal pour votre beauty sleep, mais ce l’est pour votre arrivée au pays d’accueil. Je suis partie de P-E Trudeau à 21h45 lundi, le 26 septembre et suis arrivée à Heathrow le 27 septembre à 9h15 heure locale, donc 4h15 pour nous Québécois. Mon voyage ne s’arrêtait pas là. Oh non!

Traverser les douanes fut long, mais rapide à la fois. C’est l’attente dans la queue qui a été décourageante, mais préciser la raison de notre venue au pays de sa Majesté a été très rapide. J’ai même eu la chance de sympathiser un peu avec la douanière, parce que son mari a été à l’école où j’allais travailler, Cheam High School. Oh wow, this is amazing! Ayons l’air intéressé n’est-ce pas?

Une fois les douanes passées, Stéphanie, Valérie et moi, parce que nous étions trois assistantes québécoises sur le même vol, avons filé pour récupérer nos bagages. Je dis bien NOS, parce que j’avais une valise énorme et affreusement lourde ainsi qu’un sac style sport incroyablement lourd lui aussi. Et j’en oubliais presque mon sac à dos que j’avais emmené avec moi dans l’avion. Ces merveilleux bagages qui renfermaient ma vie m’auront causé de merveilleuses difficultés pour le reste de ma journée que je ne m’étais jamais imaginée aussi longue. Attendez la suite.

Une fois notre vie entre les mains, ou nos bagages si vous préférez, nous nous somme rendues vers la porte des arrivées. Là, une pause nourriture s’imposait. Mais avant, demandons notre chemin! Un charmant monsieur nous a indiqué comment prendre le transport nécessaire pour nous rendre chacune à notre destination. Pour moi, facile, me suis-je dit jusqu'à ce que j'obtienne cette réponse : Exit that door, take the train, then first stop to Heathrow Central. There, follow the signs for the Bus Central. Take the bus X26.
Euh, ok.
Sentez-vous la confiance en moi s’évaporez à cet instant? Moi, je l’ai sentie en tabarouette!

Après avoir dévoré le pas-si-bon-que-ça muffin qui nous avait été donné dans l’avion et mes fruits acheté chez Mark & Spencer à l’aéroport (ne jamais rien acheté là, plus jamais!), je me sentais d’attaque pour la quête que j’avais devant moi. C’est-à-dire, celle d’arriver à Cheam (qui est prononcé Tcheem).

Me rendre à la station d’autobus n’a pas été si difficile si ce ne fût que le transport des mes bagages. Maudine qu’ils étaient lourds!

J’ai finalement pris le bus X26 pour aller à Cheam. Un gentil jeune homme m’a demandé si j’avais besoin d’aide pour monter mes bagages dans le bus. Franchement, si je m’étais rendue là, toute seule, je n’en avais pas besoin! Mais pour monter son ego un peu (il était avec sa copine, ça l’aurait impressionnée), j’ai accepté son offre et thank you so, so much! Le chauffeur m’a indiqué quel arrêt je devrais surveiller sur le panneau indicateur. Fantastique! Le bus indique les arrêts, comme à Montréal. J’ai laissé mes bagages à l’avant et me suis trouvé une place un peu plus vers l’arrière. Erreur! Ma valise roulait partout. Ah la honte! Je suis donc restée debout pendant tout le trajet qui s’est avéré être à peu près une heure. J’en avais vraiment marre. J’avais hâte en (l’envie d’introduire un de nos précieux mots d’église me démange, mais je me retiens) titi d’arriver. Je crois que j’ai demandé trois fois au chauffeur dans combien d’arrêts serait Cheam Village.

Next stop : Cheam Village. Oh mon Dieu, enfin! J’ai donc descendu mes bagages de l’autobus et ai marché vers une cabine téléphonique. J’ai contacté Sarah, l’assistante de Kate - mon mentor pour les huit prochains mois - qui est venue me chercher tout de suite. Elle m’a emmené à l’école où j’ai rencontré presque tout le monde du département Modern Languages. Pour tout vous dire, je n’avais vraiment pas envie de rencontrer qui que ce soit. Je voulais juste vraiment, vraiment, prendre une douche.

Cette douche, je l’ai prise une fois que les clés de mon appartement m’ont été remises. Quelle surprise! J’habite directement à l’école. L’appartement est attaché à l’école. Pour me rendre au département des langues, je dois traverser les tables de ping-pong et voilà. Je suis rendue. Ça sera pratique, mais c’est tout de même étrange.

Ce matin, j’ai eu droit à une alarme à feu déclenchée par un petit cr*** (encore une fois, je me retiens). Une chance que j’étais habillée. Parlant de ça. J’ai réalisé qu’une des fenêtres de ma chambre donne en plein sur celle d’une classe. N’oublions jamais de fermer le rideau avant de se changer d’accord!

J’ai une coloc, Lisa. Une chance! Ça me fait de la compagnie et de la bonne à part de ça. Elle est Irlandaise et magnifique, vraiment. Je l’adore déjà. Elle a une voiture. J’espère qu’elle pourra me faire visiter un peu les environs.

Aujourd’hui, j’ai fait ma première épicerie anglaise. Sarah m’a emmené chez Tesco avec sa voiture. C’est comme un gros WalMart, mais en plus sympathique et en plus anglais. Hi hi. Devinez ce que j’ai mangé ce soir… et oui, des pâtes. Ne jamais oublier qui nous sommes.

Malgré que toute cette expérience soit différente de tout ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant, elle me rappelle tout de même mon arrivée en résidence à Montréal. Me revoici dans une nouvelle ville, dans un nouvel endroit pour vivre où je ne connais personne. C’est comme si je suis de nouveau à la case départ. Tout est à recommencer, encore. J’imagine qu’il faut que je m’y habitue. J’ai tendance à vouloir partir et tout refaire. Et le pire, c’est que je suis douée pour ça.


Je vous en reparle dans un mois. On verra si je suis toujours si douée!