samedi 14 janvier 2012

Une nouvelle fin pour un nouveau départ?


J’avais comme attente, en venant m’exiler en Angleterre pour huit mois, que la ligne entre maintenant et mon futur se tracerait seule devant mes yeux. Je croyais que les choix qui s’offriraient à moi seraient simples, clairs et surtout, qu’ils libéreraient mon esprit de tout doute.
Oh avais-je tort de croire que mon avenir se dresserait en ligne droite.

Janvier, dans quelques jours, j’aurai vingt-deux ans et dans moins de cinq mois, je rentrerai à Montréal. Je serai heureuse de retrouver le Mont-Royal, l’université, ma famille, mes amis et la poutine. Je serai heureuse, parce que j’aurai vécu la plus belle expérience de toute ma vie; parce que j’aurai grandi et serai devenue une jeune femme épanouie et consciente du bel avenir qu’elle a devant elle. Bla, bla, bla…

Oui, je serai heureuse de retrouver ceux que j’aime et mon Québec, mais regarderai-je vraiment vers l’avant ou aurai-je les yeux tournés vers Londres?

En début de cette nouvelle année pleine de promesses d’avenir, des choix s’imposent à moi.
Encore et toujours des choix.
Me revoilà, encore et toujours dans l’impossibilité de les apprivoiser.

Il y a Montréal, ma ville inachevée, où tout m’attend.
Il y a Londres, mon nouveau départ, où j’attends tout de la vie.

Est-ce qu’on peut quitter un endroit que l’on aime de tout son cœur, un endroit qui nous a appris à garder les yeux ouverts, pour retourner dans une ville qui nous les a fermés en nous laissant un petit goût amer dans la bouche?

Peut-être que la solution pour pouvoir aimer librement, pleinement, est de revenir sur ses pas et d’achever ce qu’on a laissé en suspend afin de pouvoir recommencer.

Peut-être que Montréal est la fin de mon nouveau départ.

Après tout, l’amour, le vrai, il dur toujours non?
Alors, si Londres est la bonne, elle m’attendra. 

dimanche 8 janvier 2012

Une aventurière pantouflarde, moi?


Avec quelle anecdote, quel souvenir, quelle histoire est-ce qu’on commence lorsque ça fait très longtemps qu’on n’a rien partagé avec ses lecteurs? Peut-être que commencer avec la raison de cette absence pourrait être un bon début.

Alors voilà, il y a eu Noël d’abord et le Nouvel An ensuite. Après les festivités, il y a eu le retour trop rapide au travail, des retrouvailles avec une copine québécoise et il y a maintenant aujourd’hui, où j’essaie de travailler, mais où je trouve un million d’autres choses à faire.

Où étais-je à Noël? Hum, à Prague.
Avec qui? Seule.
Ouais, ça, ce n’était pas l’idée du siècle et mon Noël ne passera certainement pas à l’histoire des Noëls les plus heureux. Mais bon, j’avais envie de voir Prague et je l’ai vue.
Le truc lorsqu’on voyage seule, c’est qu’on est toujours seule. Je pense que je n’avais pas réfléchi à ça avant de partir. Je m’étais attendue à rencontrer des gens à mon auberge, mais qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on est presque la seule cliente?

Prague est une ville magnifique. Dès le premier regard, elle nous charme par son apparence de village de maisons de poupées, mais lorsqu’on s’arrête pour observer ses habitants, on lui trouve soudainement une certaine froideur. C’est comme si tout à coup, toute cette beauté nous semble si inaccessible, si inatteignable. Là, encore et toujours, il y avait quelque chose qui me ramenait à Londres, à mon chez-moi.

Oui, j’ai besoin d’avoir un chez-moi. Peu importe où je suis dans le monde, je dois penser à ce qui m’attend à la fin de chaque aventure et j’ai compris que pour se sentir chez-soi dans un nouvel endroit, on doit d’abord pouvoir s’identifier à la culture d’accueil. Ensuite, on doit trouver ses endroits favoris comme un marché, un café ou une boutique de vêtements. Finalement, ce qui est le plus important, c’est d’avoir des gens sur qui compter. Je crois que c’est ce qui fait d’un endroit un chez-soi et c'est ce que Londres est pour moi. 

J’ai donc retrouvé mon chez-moi le 27 décembre et j’ai vite sauté dans mes pantoufles et me suis fait une bonne tasse de thé. J’en rêvais depuis une semaine, depuis la journée où je suis arrivée toute seule en République Tchèque. Est-ce que ça fait de moi une aventurière pantouflarde? Peut-être et je l’assume pleinement.

Et pour le Nouvel An?
Et bien, j’ai vécu un réveillon digne d’un film anglais. Faire le décompte sous Big Ben en regardant les feux d’artifices du London Eye, ce n’est pas rien! C’était un moment tout simplement magique. En plus, j’étais avec mes amis, j’étais enfin chez moi. Ce qui a aussi contribué au caractère inusité de mon Nouvel An londonien, c’est que j’étais en compagnie de la majorité des assistants mexicains qui sont au Royaume-Uni. Un Nouvel An mexicain à Londres, on ne vit ça qu’une seule fois dans sa vie. Autant en profiter pleinement.
Ce que j’ai fait d'ailleurs.
Voilà peut-être pourquoi le reste de la soirée semble s’être effacé de ma mémoire.
Hum…

Bref, après toutes ces aventures et toutes ces festivités, je suis parfaitement heureuse d'être retournée au travail et de pouvoir savourer ma tasse de thé devant la télévision anglaise tous les soirs. Oh et en portant mes pantoufles. 
Mais rien ne m'empêche non plus de préparer ma prochaine aventure. 

2012 promet d'être encore plus surprenante et enrichissante que 2011 l'a été.

Bonne année!