Bien
que je sois à 30 minutes de Londres, je passe quand même toutes mes soirées en
pyjama à regarder la télévision anglaise avec ma colocataire. Ce n’est pas que
je sois pantouflarde, d’accord oui peut-être un peu, mais c’est juste que la
télé anglaise est si captivante! Je vais tenter ici de convaincre le plus
sceptique d’entre vous.
Il
règne ici un culte énorme à la télé-réalité. Effectivement, il existe une
multitude d’émissions télévisées de ce genre. Avec cet engouement pour la réalité à la
télévision anglaise, je ne peux m’empêcher de faire un lien avec mon précédant
message et la prédominance des caméras de surveillance de CCTV. En effet, les
Londoniens vivent en permanence dans une télé-réalité. Il est donc normal,
selon moi, que leurs programmes télévisés en soient composés.
C’est
ma colocataire qui m’a introduit à la télé-réalité anglaise. Mon initiation a
d’abord commencé avec un classique : The
X-Factor (présenté à ITV2). Rien de moins, quand même! Bien que je n’aie
jamais regardé un seul épisode de cette émission avant de mettre les pieds en
sol anglais, je connaissais déjà son concept : Seize participants répartis
dans différentes catégories (The Boys,
The Girls, The Groups et The Over
25’s) chantent et se battent pour la première place et pour mériter le
titre du prochain X-Factor. On peut peut-être l’apparenter à toute la série des
Idols à la différence près que ce
n’est pas le public qui a le dernier mot. Bien sûr, le public doit voter pour son concurrent favori, mais les juges doivent choisir lequel des deux participants ayant reçu le moins de votes partira. The X-Factor a un petit
quelque chose de plus que les Idols : du talent pur, comme la jeune Janet Devlin qui n’a seulement que 16 ans, mais
qui vient de se tailler une place dans le monde de la musique grâce à l’émission.
Il est impossible de ne pas avoir un candidat préféré. Émotions assurées à
chaque soir d’élimination.
Parlant
d’émotions, ma soif de Drama a été
étanchée avec Made In Chelsea
(présenté à e4). Ce reality soap
prend forme dans le quartier huppé de Londres: Chelsea. Chaque épisode, à ce
que j’ai compris, met en scène différents personnages/personnes (je ne sais
même pas comment les appeler) dans des scènes de leur quotidien. On les voit
donc «dramatiser» chez le coiffeur, dans un café, dans un club, dans une
boutique, dans une soirée mondaine et même en jouant au ping-pong. Chaque
épisode commence avec une citation d’un des personnages. Lors du premier
épisode, en mai 2011, la citation d’ouverture mettait déjà en contexte l’action
de la série réalité :
You may have heard rumours that Chelsea is an exclusive
world of royals, aristocrats and playboys. Where the gossip is as startling as
the prices. Well it's all true, and I'd know. I'm Caggie Dunlop and this is my
world. You might say that we've got it all, but having whatever you want can
make choosing that much more tricky. In Chelsea the truth is more fabulous than
fiction. This is our life.
- Caggie
Dans
la même lignée, mais Oh combien plus captivant que Made In Chelsea, il y a mon coup de cœur, mon plaisir
coupable : The Only Way Is Essex
(présenté à ITV2). Il y a plus de faux seins, de faux bronzages, de fausses
rallonges de cheveux et de faux cils dans cette série réalité que vous n’en
verrez dans toute votre vie!
Le
concept de cette émission est de mettre en scène des gens réels dans de fausses
situations sans texte écrit, mais structuré. On a donc le droit d’assister à
des ruptures salées, des trahisons amoureuses et amicales, des disputes de
filles, des scandales et des potins, beaucoup de potins. C’est tout à fait
génial! Je ne dois pas être la seule à penser ainsi, parce que l’émission a
remporté un prix de la BAFTA (British Academy of Film and Television Arts) cette année.
Pas mal n’est-ce pas !
On n’expose pas tout ce faux sans créer de
controverse bien sûr. Depuis sa parution en octobre 2010, la série a soulevé
tout un émoi, entre autre chez les citoyens de Essex. Ils lui reprochaient de
montrer une fausse perception de la vie des gens de la région. Mais n’est-ce
pas le but de l’émission? Faux ou pas, The Only Way Is Essex est un vrai bonbon pour l’esprit.
Alors, est-ce qu’il est possible de faire un lien
entre l’abondance de télé-réalité en Angleterre et la constante surveillance
qui y règne? Il est certain que cette dernière est un aspect énorme de la culture anglaise, surtout londonienne,
mais peut-être n’y a-t-il là aucun lien à faire avec leur culte de la télé-réalité. Après tout, il ne s’agit qu’un divertissement comme les autres
n’est-ce pas?