vendredi 21 octobre 2011

Kingston, ma joie.


Kingston n’est peut-être pas la partie la plus courue de Londres, mais elle en vaut certainement le détour.


Facile d’accès à partir des stations de métro de Wimbledon et de Richmond, le centre-ville de Kingston n’est qu’à quelques minutes en bus.

La vile possède plusieurs musées et galeries d'art pour les intéressés, mais parlons plus du shopping, parce qu'en fait, c'est toujours ce qui nous intéresse dans une ville. D'accord, messieurs vous attendrez votre douce au stade de Wimbledon! 

Mesdames, faites place au Bentall Centre

Il est certain qu'on ne peut comparer ce centre commercial au grand Harrods ou à Oxford street, mais si vous désirez faire du lèche vitrine ou même acheter chez les incontournables Zara, H&M ou Clarks, vous aurez un peu plus d'espace pour circuler que dans le centre-ville de Londres. De plus, Kingston a un petit je ne sais quoi avec sa Market Place et sa rivière. 

                           

Plusieurs boutiques longent aussi les rues de Market Place et de Church Street.
Mon coup de coeur: Scribbler (12, Church Street)! 
Cette petite boutique de cartes d'anniversaires et de cadeaux est tout à fait merveilleuse. Sympathiques, drôles et jolies, les cartes que l'ont retrouve chez Scribbler sont toutes plus originales les unes que les autres. Vous y trouverez la game complète des célèbres Keep Calm ainsi que des cartes humoristiques et uniques. Parfait pour dire Joyeux Anniversaire à l'anglaise!


Pour la pause ravitaillement, je vous suggère un Pasty chez Greggs (28, Market Place) ou au Cornwall Pasty Shop (35, Market Place) pour un prix un peu plus élevé, mais pour de la nourriture de meilleure qualité. Vous pourrez ensuite vous diriger vers la rivière pour manger tranquillement en regardant les canards qui regarderont votre repas. Ils savent ce qu'ils veulent ceux-là, croyez-moi! 


Kingston a de quoi plaire à tous ceux qui désirent passer une journée tranquille et loin du centre bruyant de Londres.




vendredi 14 octobre 2011

En procrastinant…


On ne peut oublier d’où l’on vient ou qui nous sommes.
Fidèle à mes habitudes d'étudiantes, me voilà en profonde procrastination en ce vendredi matin, jour de congé pour moi. Je devrais pourtant travailler et préparer mes activités pour la semaine prochaine. Ce serait beaucoup trop simple d’avoir terminé toute ma planification aujourd’hui et d’avoir le weekend de libre. Pourquoi faire aujourd’hui ce que nous pouvons remettre à demain?

En attendant de trouver l’inspiration nécessaire pour m’attaquer aux activités de vocabulaire et d’accords du verbe, j’écoute et regarde quelques vidéos sur YouTube. Quelle mauvaise invention est-ce pour nous étudiants et enseignants! Vraiment!

Je pourrais très bien résister à la tentation de regarder des vidéos, mais je suis complètement hypnotisée par la voix et la musique de Birdy. Cette jeune anglaise de 15 ans a un pouvoir de séduction énorme sur l’âme qui l’écoute.

À l’âge de 12 ans, Birdy a remporté la compétition Open Mic UK avec son interprétation de la chanson Skinny Love de Bon Iver. Ayant grandi dans un milieu de musiciens et d’acteurs (son grand oncle est l’acteur Sir Dirk Bogarde) Birdy a appris à jouer le piano à 6 ans et commencé à écrire sa propre musique à l’âge de 7 ans.

Sa voix mélancolique et emplie d'une vulnérabilité pure vous ramène à cette époque d’innocence qui vous protégeait de la réalité et de la vie. Accompagnée de son piano, Birdy chante à nos oreilles un nouveau souffle, un nouvel espoir musical. Elle incarne la promesse d’une jeunesse éternelle.


jeudi 13 octobre 2011

De la CCTV à la Télé-Réalité


Bien que je sois à 30 minutes de Londres, je passe quand même toutes mes soirées en pyjama à regarder la télévision anglaise avec ma colocataire. Ce n’est pas que je sois pantouflarde, d’accord oui peut-être un peu, mais c’est juste que la télé anglaise est si captivante! Je vais tenter ici de convaincre le plus sceptique d’entre vous.

Il règne ici un culte énorme à la télé-réalité. Effectivement, il existe une multitude d’émissions télévisées de ce genre. Avec cet engouement pour la réalité à la télévision anglaise, je ne peux m’empêcher de faire un lien avec mon précédant message et la prédominance des caméras de surveillance de CCTV. En effet, les Londoniens vivent en permanence dans une télé-réalité. Il est donc normal, selon moi, que leurs programmes télévisés en soient composés.

C’est ma colocataire qui m’a introduit à la télé-réalité anglaise. Mon initiation a d’abord commencé avec un classique : The X-Factor (présenté à ITV2). Rien de moins, quand même! Bien que je n’aie jamais regardé un seul épisode de cette émission avant de mettre les pieds en sol anglais, je connaissais déjà son concept : Seize participants répartis dans différentes catégories (The Boys, The Girls, The Groups et The Over 25’s) chantent et se battent pour la première place et pour mériter le titre du prochain X-Factor. On peut peut-être l’apparenter à toute la série des Idols à la différence près que ce n’est pas le public qui a le dernier mot. Bien sûr, le public doit voter pour son concurrent favori, mais les juges doivent choisir lequel des deux participants ayant reçu le moins de votes partira. The X-Factor a un petit quelque chose de plus que les Idols : du talent pur, comme la jeune Janet Devlin qui n’a seulement que 16 ans, mais qui vient de se tailler une place dans le monde de la musique grâce à l’émission. Il est impossible de ne pas avoir un candidat préféré. Émotions assurées à chaque soir d’élimination.


Parlant d’émotions, ma soif de Drama a été étanchée avec Made In Chelsea (présenté à e4). Ce reality soap prend forme dans le quartier huppé de Londres: Chelsea. Chaque épisode, à ce que j’ai compris, met en scène différents personnages/personnes (je ne sais même pas comment les appeler) dans des scènes de leur quotidien. On les voit donc «dramatiser» chez le coiffeur, dans un café, dans un club, dans une boutique, dans une soirée mondaine et même en jouant au ping-pong. Chaque épisode commence avec une citation d’un des personnages. Lors du premier épisode, en mai 2011, la citation d’ouverture mettait déjà en contexte l’action de la série réalité :

You may have heard rumours that Chelsea is an exclusive world of royals, aristocrats and playboys. Where the gossip is as startling as the prices. Well it's all true, and I'd know. I'm Caggie Dunlop and this is my world. You might say that we've got it all, but having whatever you want can make choosing that much more tricky. In Chelsea the truth is more fabulous than fiction. This is our life.
- Caggie

Dans la même lignée, mais Oh combien plus captivant que Made In Chelsea, il y a mon coup de cœur, mon plaisir coupable : The Only Way Is Essex (présenté à ITV2). Il y a plus de faux seins, de faux bronzages, de fausses rallonges de cheveux et de faux cils dans cette série réalité que vous n’en verrez dans toute votre vie!

Le concept de cette émission est de mettre en scène des gens réels dans de fausses situations sans texte écrit, mais structuré. On a donc le droit d’assister à des ruptures salées, des trahisons amoureuses et amicales, des disputes de filles, des scandales et des potins, beaucoup de potins. C’est tout à fait génial! Je ne dois pas être la seule à penser ainsi, parce que l’émission a remporté un prix de la BAFTA (British Academy of Film and Television Arts) cette année.
Pas mal n’est-ce pas !

On n’expose pas tout ce faux sans créer de controverse bien sûr. Depuis sa parution en octobre 2010, la série a soulevé tout un émoi, entre autre chez les citoyens de Essex. Ils lui reprochaient de montrer une fausse perception de la vie des gens de la région. Mais n’est-ce pas le but de l’émission? Faux ou pas, The Only Way Is Essex est un vrai bonbon pour l’esprit.

Alors, est-ce qu’il est possible de faire un lien entre l’abondance de télé-réalité en Angleterre et la constante surveillance qui y règne? Il est certain que cette dernière est un aspect énorme de la culture anglaise, surtout londonienne, mais peut-être n’y a-t-il là aucun lien à faire avec leur culte de la télé-réalité. Après tout, il ne s’agit qu’un divertissement comme les autres n’est-ce pas?


mardi 11 octobre 2011

Une pinte, deux pintes, trois pintes et quelques observations.


Quelle image fausse avons-nous des Anglais froids et distants. Vraiment!
Je suis ici depuis deux semaines et j’ai l’impression de déjà avoir créé des liens et de m’être approprié mes repères. Et tout ça, grâce aux gens merveilleux du département Modern Foreign Languages de la Cheam High School.

Attention par contre, hospitalité anglaise est très certainement synonyme de soirée dans un pub. Je dis attention parce qu’il y a beaucoup de pintes qui circulent à votre table en une soirée. Beaucoup!

Je ne peux par contre m’empêcher de me demander si toute cette bière n’est pas consommée pour faciliter les échanges entre les gens. Oui, bien sûr, l’alcool a toujours été consommé dans un but social. On en prend pour s’amuser entre amis, pour se dégourdir un peu, mais aussi, pour faire de nouvelles rencontres. Bref, on boit pour sortir de sa coquille.

Après une sortie dans un pub, vendredi dernier, j’ai pu constater que tous les dires au sujet de l’habillement des jeunes anglaises sont assez fondés. Il semble que plus il fait froid, le moins de vêtements elles portent. C’est comme ça partout me direz-vous. Je vous le concède, mais j’ai l’impression qu’en Angleterre, il y a une certaine attitude qui vient avec. Une attitude violente.

En effet, après seulement une soirée dans un pub anglais, j’ai eu droit à toute une bagarre entre deux filles en mini robes. Il ne s’agissait pas de simples claques, mais plutôt de coup de pied et de tirage de cheveux. Cette situation peu commune pour une petite canadienne française l’est apparemment pour une petite anglaise.

J’en viens à me demander si toute cette violence, si tout ce désir de plaire et d’impressionner en montrant qu’on est la plus forte ne vient pas de l'envie de s'évader de cette obligation continuelle de bien agir.

Personne n’ignore la constante présence des caméras de sécurité et des équipes de la CCTV. Elles sont partout ici. Les Londoniens sont constamment protégés et surveillés par ces caméras. Elles permettent d’éclaircir certains événements et crimes. Elles permettent aussi d’en prévenir. Mais qui dit surveillance dit obligation de se tenir à carreau. Il faut se fondre dans la masse, sinon Ils, les yeux de CCTV, le verront.

Je ne peux m’empêcher de penser qu’il règne une paranoïa perpétuelle à Londres. À l’école, par exemple, on verrouille les portes et les barrières. On empêche ainsi les élèves de sortir de l’enceinte de l’école et on empêche, le monde extérieur d’y entrer. C’est la façon de les protéger, eux et l’établissement. 

Je crois, après deux semaines passées aux pays de sa Majesté, que les Anglais et surtout les Anglaises, se cachent derrière leur pinte et leur verre de bière. Peut-être qu’ainsi, ils peuvent enfin vivre un peu et oublier les caméras. 

jeudi 6 octobre 2011

Il pleut, il fait froid et c’est gris ou Nostalgie d’un jeudi soir.


Eh oui, je crois que je suis en Angleterre maintenant. Le temps la semaine dernière n’avait rien des pluies imprévisibles que l’ont associes généralement à Londres. Le soleil nous a gratifié de sa plus belle présence. Il faut dire que c’est un peu difficile maintenant de s’habituer à la froideur des jours d’automne.

L’automne me ramène toujours au temps où l’on porte les nouveaux habits, le nouveau cartable, le nouveau sac d’école que l’on a acheté pour la rentrée. L’automne me ramène toujours à ce moment si précieux qu’est une rentrée scolaire. Quoi, vous ne trouvez pas ça magique vous l’odeur des nouveaux cahiers scolaires, celle des crayons fraîchement taillés et quoi dire du moment où l’on appose la première date en haut, à gauche dans notre cahier de notes? D’accord, je vous le concède, la magie et l’excitation de la rentrée scolaire ne dure pas toute l’année. Non, loin de là!

N’empêche que cette année, lorsque tous mes amis, tous mes collègues du baccalauréat sont entrés en classe sans moi, ça m’a fait un gros pincement au cœur. J’ai soudain réalisé que je ne vivrai plus jamais de rentrées scolaires avec eux, plus jamais de fous rire incontrôlables dans les cours les plus ennuyants, plus jamais de travaux d’équipe faits en pyjama avec ma coloc la veille de la date de remise.

Il y aura maintenant beaucoup de plus jamais certes, mais ils y aura certainement beaucoup de j’aurais aimé que tu sois là et de je pensais à toi à ce moment. Si aimer quelqu’un, c’est penser à lui ou à elle à chaque instant important de notre vie, alors je vous aime.

Je réalise aujourd’hui mon rêve. L’attente et les épreuves pour y arriver ont été difficiles, voir même douloureuses pour certaines, mais jamais, jamais je n’ai eu à les vivre seule. Vous êtes restés là.
Toujours à côté de moi.

Et je peux vous dire, qu’aujourd’hui, Hier ne me déchire plus l’Avenir. 

lundi 3 octobre 2011

Premières impressions


Première semaine achevée.
Le temps a filé sans que je m’en aperçoive. Je redoute un peu qu’il ne me vole les prochains mois qui viennent. Je me réveillerai probablement un jour en me disant : «Quoi, c’est déjà la fin?».
Argh! C’est bien moi ça. Toujours penser à des choses qui ne sont pas du tout sur le point d’arriver.

Je me rappelle le moment où je suis arrivée à Cheam et que je suis montée dans mon appartement. Je me suis assise sur mon lit en mangeant mon sandwich au jambon. Bof, sandwich, ce n’était en fait que deux minces tranches de pain - je dois faire une pause ici : Pourquoi faire un pain tranché avec d’aussi minces tranches? Vraiment? – oui, donc deux minces tranches de pain tartinées de mayonnaise et renfermant deux minces tranches de jambons. (Notez bien la redondance du mot mince.) Le tout acheté au convenience store au coin de ma rue. Bref, je me souviens avoir pris une bouchée de ce sandwich et réprimé une forte envie d’éclater en sanglots. Était-ce la peur, l’épuisement? Probablement les deux agrémentés d’une forte impression d’être maintenant seule au monde.
Seule dans mon monde.

Ça n’a pas duré longtemps. Une bonne nuit de quatorze heures de sommeil m’a remise sur pieds. Oui, oui, quatorze heures. J’aimerais bien vous voir faire le même trajet que celui que j’ai dû faire pour me rendre ici. On ne reviendra pas sur le sujet. On se comprend?

Bref, j’ai eu le temps de faire plus ample connaissance avec Kate, mon enseignante mentor.  Qu’est-ce que je ferais sans elle, honnêtement? Elle m’a laissé la chance d’observer une leçon avec les Year 11 vendredi matin. Ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. L’enseignante n’a jamais recours à l’anglais. C’est génial! Mais cela veut dire qu’il faut que je fasse la même chose pendant mes heures de tutorat. Pas si facile. Au bout d’un moment, on vient à court de synonymes, mais on trouve toujours le moyen de se faire comprendre.

Les profs de mon département veillent tous très bien à ce que je m’imprègne et m’intègre à la culture anglaise. Un peu trop peut-être. Pensons à un certain Oktoberfest à Londres samedi. Il y a plusieurs choses que je passerai sous silence ici, mais je peux vous dire que j’ai fait le saut en regardant les photos dans ma caméra le lendemain. C’est tout ce que je m’autorise à vous révéler. Pour employer les mots de mes collègues de travail : Not bad for your first week in London!
Ah bon! Je ne suis pas si convaincue, moi.

Voyez-vous, ici, on n’accepte pas un non pour réponse lorsqu’on vous offre un verre. Vous n’avez comme pas le choix de l’accepter. Et si votre verre est vide, vous le retrouverez toujours plein, parce qu’une âme charitable l’aura rempli avec le contenu du sien (substances non identifiées inclues). Bref, vous ne pouvez vous en sortir indemne. J’ai appris ma leçon à la dure, moi, mais maintenant, je sais comment ça fonctionne.
Petit conseil d’ami : N’allez jamais au Oktoberfest sans être accompagné de votre conscience.
Voilà.

Je crois que je vais bien me plaire à Cheam. Ce n’est pas du tout loin de la ville, Londres, et j’ai tout ce dont j’ai besoin ici. J’ai même trouvé mon Coffee shop où je risque de passer tous mes dimanches de pluie. D’accord, peut-être pas tous, mais quelques uns. Ceux où je ne serai pas partie à l’aventure.

Je sais qu’il est peut-être trop tôt pour affirmer cela, mais je me sens vraiment chez moi ici.