mardi 11 octobre 2011

Une pinte, deux pintes, trois pintes et quelques observations.


Quelle image fausse avons-nous des Anglais froids et distants. Vraiment!
Je suis ici depuis deux semaines et j’ai l’impression de déjà avoir créé des liens et de m’être approprié mes repères. Et tout ça, grâce aux gens merveilleux du département Modern Foreign Languages de la Cheam High School.

Attention par contre, hospitalité anglaise est très certainement synonyme de soirée dans un pub. Je dis attention parce qu’il y a beaucoup de pintes qui circulent à votre table en une soirée. Beaucoup!

Je ne peux par contre m’empêcher de me demander si toute cette bière n’est pas consommée pour faciliter les échanges entre les gens. Oui, bien sûr, l’alcool a toujours été consommé dans un but social. On en prend pour s’amuser entre amis, pour se dégourdir un peu, mais aussi, pour faire de nouvelles rencontres. Bref, on boit pour sortir de sa coquille.

Après une sortie dans un pub, vendredi dernier, j’ai pu constater que tous les dires au sujet de l’habillement des jeunes anglaises sont assez fondés. Il semble que plus il fait froid, le moins de vêtements elles portent. C’est comme ça partout me direz-vous. Je vous le concède, mais j’ai l’impression qu’en Angleterre, il y a une certaine attitude qui vient avec. Une attitude violente.

En effet, après seulement une soirée dans un pub anglais, j’ai eu droit à toute une bagarre entre deux filles en mini robes. Il ne s’agissait pas de simples claques, mais plutôt de coup de pied et de tirage de cheveux. Cette situation peu commune pour une petite canadienne française l’est apparemment pour une petite anglaise.

J’en viens à me demander si toute cette violence, si tout ce désir de plaire et d’impressionner en montrant qu’on est la plus forte ne vient pas de l'envie de s'évader de cette obligation continuelle de bien agir.

Personne n’ignore la constante présence des caméras de sécurité et des équipes de la CCTV. Elles sont partout ici. Les Londoniens sont constamment protégés et surveillés par ces caméras. Elles permettent d’éclaircir certains événements et crimes. Elles permettent aussi d’en prévenir. Mais qui dit surveillance dit obligation de se tenir à carreau. Il faut se fondre dans la masse, sinon Ils, les yeux de CCTV, le verront.

Je ne peux m’empêcher de penser qu’il règne une paranoïa perpétuelle à Londres. À l’école, par exemple, on verrouille les portes et les barrières. On empêche ainsi les élèves de sortir de l’enceinte de l’école et on empêche, le monde extérieur d’y entrer. C’est la façon de les protéger, eux et l’établissement. 

Je crois, après deux semaines passées aux pays de sa Majesté, que les Anglais et surtout les Anglaises, se cachent derrière leur pinte et leur verre de bière. Peut-être qu’ainsi, ils peuvent enfin vivre un peu et oublier les caméras. 

1 commentaire:

  1. Bravo Alexe,
    Tes aventures me font penser <a Alain dans le carnet maudit! ;o)
    Bon séjour chez les British!

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