lundi 3 octobre 2011

Premières impressions


Première semaine achevée.
Le temps a filé sans que je m’en aperçoive. Je redoute un peu qu’il ne me vole les prochains mois qui viennent. Je me réveillerai probablement un jour en me disant : «Quoi, c’est déjà la fin?».
Argh! C’est bien moi ça. Toujours penser à des choses qui ne sont pas du tout sur le point d’arriver.

Je me rappelle le moment où je suis arrivée à Cheam et que je suis montée dans mon appartement. Je me suis assise sur mon lit en mangeant mon sandwich au jambon. Bof, sandwich, ce n’était en fait que deux minces tranches de pain - je dois faire une pause ici : Pourquoi faire un pain tranché avec d’aussi minces tranches? Vraiment? – oui, donc deux minces tranches de pain tartinées de mayonnaise et renfermant deux minces tranches de jambons. (Notez bien la redondance du mot mince.) Le tout acheté au convenience store au coin de ma rue. Bref, je me souviens avoir pris une bouchée de ce sandwich et réprimé une forte envie d’éclater en sanglots. Était-ce la peur, l’épuisement? Probablement les deux agrémentés d’une forte impression d’être maintenant seule au monde.
Seule dans mon monde.

Ça n’a pas duré longtemps. Une bonne nuit de quatorze heures de sommeil m’a remise sur pieds. Oui, oui, quatorze heures. J’aimerais bien vous voir faire le même trajet que celui que j’ai dû faire pour me rendre ici. On ne reviendra pas sur le sujet. On se comprend?

Bref, j’ai eu le temps de faire plus ample connaissance avec Kate, mon enseignante mentor.  Qu’est-ce que je ferais sans elle, honnêtement? Elle m’a laissé la chance d’observer une leçon avec les Year 11 vendredi matin. Ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. L’enseignante n’a jamais recours à l’anglais. C’est génial! Mais cela veut dire qu’il faut que je fasse la même chose pendant mes heures de tutorat. Pas si facile. Au bout d’un moment, on vient à court de synonymes, mais on trouve toujours le moyen de se faire comprendre.

Les profs de mon département veillent tous très bien à ce que je m’imprègne et m’intègre à la culture anglaise. Un peu trop peut-être. Pensons à un certain Oktoberfest à Londres samedi. Il y a plusieurs choses que je passerai sous silence ici, mais je peux vous dire que j’ai fait le saut en regardant les photos dans ma caméra le lendemain. C’est tout ce que je m’autorise à vous révéler. Pour employer les mots de mes collègues de travail : Not bad for your first week in London!
Ah bon! Je ne suis pas si convaincue, moi.

Voyez-vous, ici, on n’accepte pas un non pour réponse lorsqu’on vous offre un verre. Vous n’avez comme pas le choix de l’accepter. Et si votre verre est vide, vous le retrouverez toujours plein, parce qu’une âme charitable l’aura rempli avec le contenu du sien (substances non identifiées inclues). Bref, vous ne pouvez vous en sortir indemne. J’ai appris ma leçon à la dure, moi, mais maintenant, je sais comment ça fonctionne.
Petit conseil d’ami : N’allez jamais au Oktoberfest sans être accompagné de votre conscience.
Voilà.

Je crois que je vais bien me plaire à Cheam. Ce n’est pas du tout loin de la ville, Londres, et j’ai tout ce dont j’ai besoin ici. J’ai même trouvé mon Coffee shop où je risque de passer tous mes dimanches de pluie. D’accord, peut-être pas tous, mais quelques uns. Ceux où je ne serai pas partie à l’aventure.

Je sais qu’il est peut-être trop tôt pour affirmer cela, mais je me sens vraiment chez moi ici.  

2 commentaires:

  1. Je suis tres tres tres contente pour toi ma petite Alexe. Hate d'en lire davantage!

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  2. Je suis aussi une assistante, je suis contente d'être tombée sur ton blog et viendrai encore te lire :)

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