Première semaine achevée.
Le temps a filé sans que je
m’en aperçoive. Je redoute un peu qu’il ne me vole les prochains mois qui
viennent. Je me réveillerai probablement un jour en me disant : «Quoi,
c’est déjà la fin?».
Argh! C’est bien moi ça.
Toujours penser à des choses qui ne sont pas du tout sur le point d’arriver.
Je me rappelle le moment où
je suis arrivée à Cheam et que je suis montée dans mon appartement. Je me suis
assise sur mon lit en mangeant mon sandwich au jambon. Bof, sandwich, ce
n’était en fait que deux minces tranches de pain - je dois faire une pause
ici : Pourquoi faire un pain tranché avec d’aussi minces tranches? Vraiment? – oui, donc deux minces tranches de pain tartinées de mayonnaise et renfermant deux minces tranches de jambons. (Notez bien
la redondance du mot mince.) Le tout acheté au convenience
store au coin de ma rue. Bref, je me
souviens avoir pris une bouchée de ce sandwich et réprimé une forte envie
d’éclater en sanglots. Était-ce la peur, l’épuisement? Probablement les deux
agrémentés d’une forte impression d’être maintenant seule au monde.
Seule dans mon monde.
Ça n’a pas duré longtemps.
Une bonne nuit de quatorze heures de sommeil m’a remise sur pieds. Oui, oui,
quatorze heures. J’aimerais bien vous voir faire le même trajet que celui que
j’ai dû faire pour me rendre ici. On ne reviendra pas sur le sujet. On se
comprend?
Bref, j’ai eu le temps de
faire plus ample connaissance avec Kate, mon enseignante mentor. Qu’est-ce que je ferais sans elle,
honnêtement? Elle m’a laissé la chance d’observer une leçon avec les Year 11 vendredi matin. Ce n’était pas
du tout ce à quoi je m’attendais. L’enseignante n’a jamais recours à l’anglais.
C’est génial! Mais cela veut dire qu’il faut que je fasse la même chose pendant
mes heures de tutorat. Pas si facile. Au bout d’un moment, on vient à court de
synonymes, mais on trouve toujours le moyen de se faire comprendre.
Les profs de mon département
veillent tous très bien à ce que je m’imprègne et m’intègre à la culture
anglaise. Un peu trop peut-être. Pensons à un certain Oktoberfest à Londres
samedi. Il y a plusieurs choses que je passerai sous silence ici, mais je peux
vous dire que j’ai fait le saut en regardant les photos dans ma caméra le
lendemain. C’est tout ce que je m’autorise à vous révéler. Pour employer les
mots de mes collègues de travail : Not
bad for your first week in London!
Ah bon! Je ne suis pas si convaincue, moi.
Voyez-vous, ici, on
n’accepte pas un non pour réponse lorsqu’on vous offre un verre. Vous n’avez
comme pas le choix de l’accepter. Et si votre verre est vide, vous le
retrouverez toujours plein, parce qu’une âme charitable l’aura rempli avec le
contenu du sien (substances non identifiées inclues). Bref, vous ne pouvez vous
en sortir indemne. J’ai appris ma leçon à la dure, moi, mais maintenant, je
sais comment ça fonctionne.
Petit conseil d’ami :
N’allez jamais au Oktoberfest sans être accompagné de votre conscience.
Voilà.
Je crois que je vais bien me
plaire à Cheam. Ce n’est pas du tout loin de la ville, Londres, et j’ai tout ce
dont j’ai besoin ici. J’ai même trouvé mon Coffee
shop où je risque de passer tous mes dimanches de pluie. D’accord, peut-être
pas tous, mais quelques uns. Ceux où je ne serai pas partie à l’aventure.
Je sais qu’il est peut-être trop tôt pour affirmer cela, mais je me sens vraiment chez moi ici.
Je suis tres tres tres contente pour toi ma petite Alexe. Hate d'en lire davantage!
RépondreSupprimerJe suis aussi une assistante, je suis contente d'être tombée sur ton blog et viendrai encore te lire :)
RépondreSupprimer