mardi 1 novembre 2011

D'une beauté absolue


Même si mon récent voyage en Écosse a étrangement réveillée la petite flamme nationaliste québécoise qu’il y avait en moi, je ne vais pas vous ennuyer avec un texte patriotique, mais je vais plutôt vous raconter mon bref séjour dans les Highlands en essayant tant que possible de vous illustrer la beauté absolue des paysages que j’ai eu la chance de voir ainsi que la gentillesse et l’authenticité des Écossais.

Après m’être fait dormie dessus par mon voisin dans le bus – trajet qui a duré neuf heures, je tiens à le préciser – je suis enfin arrivée à Edimbourg. Ma première étape fut donc de trouver mon auberge de jeunesse. Misère!

Je me revois marchant avec mon gros sac à dos sur mes épaules ainsi que mon plus petit devant moi, perdue en plein Edimbourg alors que le jour était déjà tombé. N’essayez surtout pas de demander votre chemin à un passant en plein cœur de la vielle ville un dimanche soir. Vous n’y trouverez que des touristes qui seront probablement aussi perdus que vous.

Par chance, je suis tombée sur une dame de la place! Elle m’a expliqué que la rue que je cherchais se trouvait en fait au niveau inférieur du pont. «Ah, alors les rues ont plusieurs niveaux!» Il n’aurait pas pu me dire ça le monsieur au comptoir d’information de la gare de bus quand je lui ai demandé des indications?

Par chance, son hospitalité écossaise à lui n’avait rien à voir avec celle des autres personnes que j’ai rencontrées. Effectivement, en trouvant enfin ma rue, je n’ai pas pris de chance et j’ai tout de suite demandé mon chemin pour mon auberge à un groupe de passant. Ils m’ont gentiment invité à les suivre, parce qu’ils passaient devant l’endroit que je cherchais. En marchant, l’une de filles du groupe m’a proposé d’aller les rejoindre à leur auberge plus tard pour manger. Invitation que j’ai acceptée volontiers. Mais d’abord, il me fallait une bonne douche.

Arrivée à Budget Backpackers, je suis entrée dans ma chambre après être passée par la réception. J’allais dormir en compagnie de cinq autres personnes. On espère toujours qu’il n’y en aura pas un qui ronflera toute la nuit. Les joies des voyages à faibles coûts.

En ouvrant la porte de la chambre, je suis tombée face à face avec un Américain d’une cinquantaine d’années ignorant complètement l’existence des T-shirts ou chandails. «Ça va aller Alexe, t’as qu’à prendre tes trucs, aller à la douche et partir rejoindre les autres. Un, deux, trois, go!» Mais non, on ne s’en sort pas aussi facilement quand on est un appât à gens indésirables. Je vous épargne la conversation oh combien palpitante que ses pectoraux et moi avons eu.

Après avoir finalement pu m’échapper du dortoir et avoir pris ma tant désirée douche, j’ai rejoins ma nouvelle copine. Nous avons fait un saut au Sainsbury’s d’à côté et sommes revenues à son auberge pour cuisiner. Au moment de payer ma part, elle a refusé mon argent prétextant croire au karma. Morale de cette histoire, toujours demander son chemin.

Le lendemain matin, je me suis rendue au bureau de Haggis Adventures pour commencer mon voyage de trois jours dans les Highlands (Skye High). J’ai été des plus surprises par la qualité de ce voyage organisé et par la sociabilité et le savoir du guide. Mais attention, je ne recommande pas cette compagnie pour les gens de plus de trente ans. Ils se sentiraient très âgés et très à part. Il faut aussi être préparé à un type d'humour des plus vulgaires. 

Voyageant seule, j’ai eu l’occasion de me faire de nouveaux amis. Je dois avouer que je ne sais plus où donner de la tête maintenant. C’est difficile d’avoir une vie sociale si occupée. C’est en fait l’un des mandats de Haggis Adventures, faire de nouvelles rencontres en découvrant l’un des plus beaux endroits du monde : l’Écosse.

En trois jours, j’ai vu les plus beaux paysages sur Terre. Je suis tombée en amour avec l’Écosse et sa culture. Étrangement, je m’y suis tout de suite sentie chez moi. D’accord, je me sens chez moi à peu près partout, c’est vrai, mais là, c’était différent. Il y avait quelque chose dans l’air qui me rappelait beaucoup le Québec. 

Peut-être était-ce les paysages de l’Île de Skye qui s’apparentaient étrangement à ceux des Îles de la madeleine.











C’est le fort sentiment d’appartenance à la patrie qui m’a aussi rappelé le Québec que j’ai appris dans mes cours d’histoire au secondaire.

Marcher sur les champs de bataille de Culloden, où des milliers et des milliers d’Écossais sont morts pour préserver leur identité fut très émouvant et inspirant. Voir toutes ces pierres avec le nom des familles ayant péries pendant cette guerre m’a fait prendre conscience qu’une culture définit l’Être d’un homme.


Finalement, je suis revenue à Londres avec de beaux souvenirs pleins la tête ainsi que deux ou trois amies de plus à mon cercle britannique. Mais le plus important, c’est que je suis revenue, l’esprit gonflé de rêves et ceci, grâce à des paysages comme ceux-ci…



N’avez-vous jamais rien vu d’aussi beau?  





1 commentaire:

  1. Alexe tes commentaires sont le reflet de tes connaissances. Tu es certainement dou�e pour le bonheur!

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