À
dix-sept ans, on n’a pas encore tout à fait conscience du brillant avenir qu’on
a devant nous. Combien de fois les adultes nous l'ont répété tout au long de nos
merveilleuses années d’adolescence? Au moins mille fois, sinon plus. Et combien
de fois haussions-nous les épaules en indifférence? Mille fois, oui.
Comment
étais-je à dix-sept ans? Physiquement, ce n’est pas trop difficile de m’en
rappeler, j’étais exactement comme aujourd’hui. Que voulez-vous, la nature a décidé de me donner une
apparence d’adolescente éternelle. Non, là où les transformations ont eu lieu,
c’est au niveau de mes rêves, de ma personnalité et de mes ambitions.
À
dix-sept ans, j’étais plongée dans mes romans et dans mes textes dramatiques.
Je faisais du théâtre en permanence. Je dis permanence, parce qu’en dehors des
cours de théâtre que je suivais à l’école, je vivais ma vie au même niveau
dramatique que les pièces que j’étudiais. Ah, tiens, une autre chose qui n’a
pas changée.
J’écrivais
aussi. J’écrivais beaucoup. Je rêvais de travailler dans le monde du théâtre.
Je voulais être une artiste. Vous savez, le genre qui vie de pain, d’eau et
d’art. Ouais, on ne voit pas plus loin que la semaine qu’on a devant soi quand
on a dix-sept ans.
Je
voulais aussi voir le monde.
Travailler en Angleterre, surtout. Je ne savais pas encore comment je pourrais
réaliser ce rêve, mais il me trottait dans la tête. Voilà, à dix-sept ans, je ne croyais pas que les rêves étaient en fait réalisables.
Paradoxalement,
j’étais une adolescente timide. Je regardais le monde bouger autour de moi et
j’avais peur de me jeter dans le courant. J’avais peur d’être remarquée. Voilà
pourquoi je jouais un rôle. Je ne voulais pas qu’on voit qui était la vraie
Alexe. J'avais peur de décevoir. Je me souviens que je voulais paraître indépendante, forte et
différente. J’étais celle sur qui
on pouvait toujours compter, mais qui demandait peu en retour. J’aimais passer
beaucoup de temps seule avec mes idées. Je ne croyais pas que les autres
pouvaient m’aider à traverser mes petits moments difficiles, parce que voyons,
qui peut comprendre une adolescente de dix-sept ans?
Maintenant,
je la regarde cette autre Alexe et je vois qu’elle a fait son petit bout de
chemin dans la vie. Elle n’étudie pas pour devenir actrice, mais plutôt pour
être enseignante de français. Ce qui revient un peu au même, si on veut. Oui,
elle travaille en Angleterre. Elle a travaillé pour réaliser son rêve. Je peux
donc dire qu’elle est devenue ambitieuse. Elle l'était peut-être déjà à
dix-sept ans, mais avait peur de ses ambitions.
Aussi,
j’ai compris, avec le temps et les différentes expériences, que c’est OK de
compter sur les autres. Il n’y a rien de mal à passer un coup de fil à ses amis
pour se faire remonter le moral un peu.
J’ai
surtout pris conscience du fait que des personnes peuvent jouer un rôle
influent sur le cours de notre vie. Ça, je l’ai compris cette année grâce à des
jeunes de dix-sept ans qui sans le savoir, ont su rallumer mes ambitions, en
créer de nouvelles et le plus important m’ont aidé à vivre sans trop m’inquiéter
de l’avenir.
J'ai trouvé de nouvelles muses qui m'inspirent à regarder devant moi et non à revivre le passé.
Peut-être que l'adulte que je suis réussira-t-elle à leur faire prendre conscience du brillant avenir qu'ils ont devant eux. Mais je crains malheureusement qu'ils ne me répondront qu'avec un haussement d'épaules, parce qu'à dix-sept ans, on ne voit pas vraiment plus loin que la semaine qu'on a devant nous.
Peut-être que t'écris pas souvent, mais c'est très intéressant!
RépondreSupprimerDe Guillaume, tsé la, le Québécois qui t'as dit un million de foits "hey salut là" le 1er janvier, au matin!
Merci Guillaume. C'est tellement gentil et ça fait tellement chaud au coeur de savoir que mes écrits sont appréciés. Tu me rediras «hey salut là» au Québec! À bientôt.
SupprimerC'est clair que je vais te dire "hey salut la" quand tu va être de retour! Tu sais que si tu viens à Québec, sa a me faire plaisir de t'héberger, et je suis sur que ma futur coloc n'y verra pas trop d'inconvénient!
SupprimerAwww trop beau :) On se ressemble parfois beaucoup, toi et moi <3
RépondreSupprimerJ'ai toujours pensé la même chose Raph. Je me sens privilégiée de te compter parmi mes amis proches et parmi mes lecteurs.
RépondreSupprimerJe rejoins Guillaume (que je ne connais pas mais c'est pas grave), tu n'écris pas souvent mais c'est vraiment intéressant !
RépondreSupprimerJe passe souvent par là via les liens sur le blog de Kenza et je trouve tes analyses, tes questions et tes remarques très intéressantes :)
Je te remercie pour ton commentaire. Ça fait très plaisir. :)
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